III - Album de Catherine MANGANO : "AVIS DE REVE"
Auteure-compositrice-interprète et pianiste-chanteuse, Catherine MANGANO est une artiste indépendante (DIY) pour qui, au-delà des codes et des modes, composer et chanter ses chansons est vital. Elle fait partie de ces artistes instinctifs qui passent de l’état d’urgence à l’état de grâce à travers le souffle de la création. En donnant libre cours à son inspiration, le chaos devient harmonie et la solitude, compagnie. C’est toute la magie de la vie qui vient la surprendre au détour d’une suite d’accords et de quelques mots dont elle se fait l'écho.
"AVIS DE REVE" - Album de 13 chansons de Catherine MANGANO (2023)
1 - Un jour, le monde
Dans la violence de l’état d’urgence
Les gens se muraient dans le silence
La peur des autres rongeait les cœurs
Comme un mal où tout seul on meurt
On vivait à visage masqué
Interdiction de se toucher
De circuler sans laisser-passer
Et même s’aimer était un danger
Un jour, le monde s’est arrêté
Dans les villes, les rues se sont vidées
Et sur nos têtes le ciel est tombé
Mais la Terre
A continué de tourner
A continué de tourner
Et des fenêtres grandes ouvertes
Des voix se sont mises à monter
Pour chanter la vie, pour chanter l’espoir
Et la Terre
A continué de tourner
A continué de tourner
De tourner, de tourner, de tourner
Et aujourd’hui on nous fait croire
Que demain sera pire qu’hier
Que c’est la fin de notre histoire
Qu’il ne nous reste que les prières
Contre le virus de la peur
Le seul vaccin c’est le bonheur
De nous aimer à cent à l’heure
De corps à corps, de cœur à cœur
Un jour, le monde s’est arrêté
Dans les villes, les rues se sont vidées
Et sur nos têtes le ciel est tombé
Mais la Terre
A continué de tourner
A continué de tourner
Et des fenêtres grandes ouvertes
Des voix se sont mises à monter
Pour chanter la vie, pour chanter l’espoir
Et la Terre
A continué de tourner
A continué de tourner
De tourner, de tourner, de tourner
2 - Aux Anges
Tu dérives à contre-courant
A force de bâtir des forteresses de vent
La lumière qui décline en soulevant le jour
Comme un rideau de nuit et la vie tout autour
Et tu souris aux anges
Et tu souris aux anges
Et tu souris aux anges
Et tu souris aux anges
Voilà que l’aurore pointe à l’horizon
Comme un parchemin d’or sur la porte de ta prison
A peine sortie de l’ombre et trouant la poussière
Un bagnard prend le large à l’angle de la Terre
Et tu étends tes ailes de planeur au long cours
Au-dessus des citadelles où les rêves n’ont plus cours
Comme une statue de sel figée en plein parcours
Se change en demoiselle et l’amour tout au bout
Et tu souris aux anges
Et tu souris aux anges
Et tu souris aux anges
Et tu souris aux anges
3- Toujours plus forts à deux
Quand on s’aime comme on s’aime
On ne doit plus douter de rien
Quand on s’aime comme on s’aime
Pour avancer main dans la main
Crois-moi, crois-moi
On y arrivera
Parce qu’on est toujours plus fort à deux
Toujours plus forts à deux
Plus fort à deux
Plus fort à deux
Quand on s’aime comme on s’aime
On se sent pousser des ailes
Quand on s’aime comme on s’aime
Un regard suffit et tout est dit
Crois-moi, crois-moi
On y arrivera
Parce qu’on est toujours plus fort à deux
Toujours plus forts à deux
Plus fort à deux
Plus fort à deux
4- Rêve à crédit
Plus de souffrance dans les grandes surfaces
Dans les rayons des hypermarchés
On pousse un caddy, on cherche une place
Entre les montagnes des produits surgelés.
Dans les poubelles qui traînent sur les trottoirs
Avant que les bennes les emportent vers les villes dortoir,
Des mains s’agrippent sous des cagoules noires,
Déchirent le plastique qui entoure le code barre.
On rêve à crédit de silence et d’espace
On rêve, on rêve
A crédit, à crédit
Des colonnes de fumée âcre portent un ciel d’encre
Sous les nuages plombés des cités géantes
La fièvre monte comme une marée lente
Entre les rangs serrés des voitures à l’arrêt.
Sur les parkings du centre commercial
Des athlètes en jogging se font la malle
Sous le regard des penseurs en cavale
Assis à leur volant sur un fond musical.
On rêve à crédit de silence et d’espace
On rêve, on rêve
A crédit, à crédit
5 - Ames qui vivent
Etrangère dans la ville mystère
Capitale, solitude maximale.
Inutile de croiser son regard dans la cité
Ames qui vivent
J’en appelle aux âmes qui vivent
J’en appelle aux âmes qui vivent
J’en appelle aux âmes qui vivent
J’en appelle aux âmes qui vivent
Ephémère, tout s’envole en poussière
Illusoire, décorum provisoire.
Inutile de cacher sous le voile la vérité
Immortelles, dans un monde parallèle
Virtuelles, et pourtant bien réelles
Inutile de signer sous la croix pour exister
Ames qui vivent
J’en appelle aux âmes qui vivent
J’en appelle aux âmes qui vivent
J’en appelle aux âmes qui vivent
J’en appelle aux âmes qui vivent
6 - Aux dernières nouvelles
Aux dernières nouvelles
‘Y aurait plus d’hirondelles autour des fontaines
Aux dernières nouvelles
Plus de balancelles sous les demoiselles
Aux dernières nouvelles
‘Y aurait plus de raisins sous les tonnelles
Aux dernières nouvelles
‘Y aurait plus de rayons sous le soleil
On a beau pas y croire
Ca fait du bruit dans les oreilles
Une drôle de musique
Qui broie du noir
Nous coupe les ailes
Aux dernières nouvelles
Aux dernières nouvelles
‘Y aurait plus de ciel dans la marelle
Aux dernières nouvelles
Plus de caramel au fond de la bouteille
Aux dernières nouvelles
Même les abeilles ne feraient plus leur miel
Aux dernières nouvelles
Autant qu’on s’en souvienne on l’a échappé belle
On a beau pas y croire
Ca fait du bruit dans les oreilles
Une drôle de musique
Qui broie du noir
Nous coupe les ailes
Aux dernières nouvelles
7 - Etre chez moi
Je fais feu de tout bois
Assoiffée dans ce désert froid
Où même le vent ne bouge pas
Où j’attends la fin qui n’en finit pas
Quand le jour s’étire à perte de vue
Je pointe l’horizon du bout de mes doigts
Et je rêve qu’être ailleurs
C’est être chez moi
‘Y a des nuits sans étoiles et des fleurs sans pétales
Y’a des mers étales où les navires s’empalent
‘Ya des chants sans paroles et des miroirs sans tain
‘Y a des ciels sans paradis où les poètes ne sont pas maudits
Je me glisse dans les failles des récifs où je défaille
Où seule la vie trésaille, où je me fais fétu de paille
Et je rêve qu’être ailleurs
C’est être chez moi
Etre chez moi (X4)
‘Y a des jours sans soleil et des monts sans merveille
‘Y a des bouteilles sans mer et des endroits sans envers
‘Y a des voyages sans départ et des trains sans quai de gare
‘Y a des allers sans retour et des mariés sans amour
Et je rêve qu’être ailleurs
C’est être chez moi
Etre chez moi (X4)
7 - Je rêvais
Je regardais la lune le soir au dortoir
Avant de me coucher je comptais sur mes doigts
Les nuits loin de chez moi
J’écoutais Mozart le jeudi au foyer
Sur un vieil électrophone en surveillant la pionne
A l’heure du goûter.
Je rêvais de prendre la mer
Partir en solitaire
Faire le tour de la terre
Je rêvais d’explorer l’univers
D’effacer les frontières
Et d’écrire des vers
Je lisais l’Etranger allongé sur un matelas
Qui voguait au soleil avec vue sur le ciel
A portée de main
Je rêvais d’aventures et d’îles au trésor
Changer de latitude, oublier ma solitude
Quand il fait froid dehors.
Je rêvais de prendre la mer
Partir en solitaire
Faire le tour de la terre
Je rêvais d’explorer l’univers
D’effacer les frontières
Et d’écrire des vers
9 - Tout changer
La raison inspire la patience,
La passion compte sur la chance
Pile, je gagne ; face, je perds
Entre les deux, j’espère
Est-ce que c’est possible de jouer
Quand les dés sont pipés ?
Est-ce que c’est possible de parier
Quand les cartes sont truquées ?
Si seulement tous ensemble
On pouvait tout changer
Comme une pièce qui tourne sur la tranche
Avant de tomber du côté où ça penche.
Pile, je gagne ; face, je perds
Entre les deux, j’espère
Est-ce que c’est possible de vivre
Sans toit ni maison ?
Est-ce que c’est possible d’être libre
Sans chaînes ni prison ?
Si seulement tous ensemble
On pouvait tout changer
Comme un cœur qui pleure de tout son corps
Attend l’âme sœur au tirage au sort
Pile, je gagne ; face, je perds
Entre les deux, j’espère
Est-ce que c’est possible d’aimer
Après avoir autant pleuré ?
Est-ce que c’est possible de croire
Que tant qu’y a d’la vie, ‘y a d’l’espoir ?
Si seulement tous ensemble
On pouvait tout changer
Je rêve d’un monde nouveau
Un monde nouveau, un monde nouveau, un monde nouveau
Je rêve d’un monde nouveau (bis)
10 - Le miracle de l'amour
A nous deux, on sera plus fort
On ira plus loin sur le chemin
A nous deux, main dans la main
On ne craindra plus rien, ni la peur, ni le froid, ni la faim
Entre toi et moi
On vivra chaque jour
Le miracle de l’amour
A nous deux, on arrêtera
Les aiguilles du temps, sur l’instant présent
A nous deux, on repoussera
Les limites et le vent ici et maintenant
Entre toi et moi
On vivra chaque jour
Le miracle de l’amour
11- Parce que l'amour
Parce que tout le monde fait semblant d’y croire
Maquille en noir son regard
Brouiller les pistes sans se faire voir
Chercher l’erreur dans l’histoire
Parce qu’on voudrait être un peu meilleur
Que ce qu’on est mais ça nous fait peur
D’nous montrer, d’nous montrer,
Tel qu’on est
Et si l’amour est bien plus fort
Que la vie et que la mort
Pour nous montrer, nous montrer
Qui on est
Pour nous montrer, nous montrer
Qui on est
Parce que le reflet dans le miroir
Nous renvoie une image qu’on prend pour soi
Bonne ou mauvaise elle fait sa loi
Mais rien ne dure sauf au cinéma
Parce qu’on voudrait être à la hauteur
De son rêve mais ça nous fait peur
D’nous montrer, d’nous montrer
Tel qu’on est
Et si l’amour est bien plus fort
Que la vie et que la mort
Pour nous montrer, nous montrer
Qui on est
Pour nous montrer, nous montrer
Qui on est
12- Libre et ivre de rêve
Les cheveux dans le vent,
La mer au fond des yeux
Je regardais souvent
Au loin les vagues bleues
Comme des oiseaux blancs
Qui brillent dans le ciel
Et des paillettes d’or
Sur les sables mouvants
Où vont danser les flammes
Dans les jupons d’argent
Et enivrer les âmes
Des femmes de Gitans
Qui font la farandole
Quand la Lune s’abandonne
Et font claquer leur langue
En buvant du bon vin
Libre et ivre de rêve
Autour d’un feu de camp
Frémissant comme une pluie
De bonheur sur l’ennui
Des vierges à l’enfant
Et les digues chavirent
Comme des mâts de Cocagne
Eventrant les navires
De retour du bagne
Libre et ivre de rêve
Libre et ivre de rêve
Crevant le ciel en deux
Le couvrant de leur voile
Comme un linceul sans Dieu
L’horizon se dévoile
Libre et ivre de rêve
Libre et ivre de rêve
Libre et ivre de rêve
13- Avis de rêve
Je lance un avis de rêve
Entre chaos et statu quo
J’ai les mots au bord des lèvres
Qui crèvent mon cœur d’artichaut
Je bouche les trous d’ma chambre à air
Dans ma tête ça tourne pas rond
Un p’tit vélo qui prend la mer
Et touche le fond da dou ron ron
Un coup j’déprime, un coup je frime
Au poker menteur je fais le mort
Adieu aux larmes, ici j’ose la pause
Le ciel rime toujours avec amour
Je suis schizo au bord de la rupture
J’ souffre du syndrome du paradoxe
Je fonce tout droit dans l’noyau dur
Et me cogne l’âme dans le juke-box
J’tiens plus l’alcool après deux verres
J’ai le vertige de la page blanche
J’me la raconte à livre ouvert
L’histoire de ma mémoire qui flanche
Un coup j’déprime, un coup je frime
Au poker menteur je fais le mort
Adieu aux larmes, ici j’ose la pause
Le ciel rime toujours avec amour
Un coup j’déprime, un coup je frime
Au poker menteur je fais le mort
Adieu aux larmes, ici j’ose la pause
Le ciel rime toujours avec amour
Vous pouvez suivre l'activité musicale de Catherine MANGANO sur sa chaine YouTube:
https://www.youtube.com/@catherinemangano6214
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