Catherine MANGANO : " Ma vie en chansons"
Catherine MANGANO est une artiste française, auteure-compositrice-interprète et chanteuse pianiste. A travers sa musique et ses paroles, avec une voix à fleur de mots, dès les premiers accords, son univers musical et poétique touche l’auditeur au plus profond de lui-même et le prend au charme de son chant qui élève l’âme.
Autodidacte inspirée, la création artistique par la composition musicale et l’écriture est indispensable à son équilibre dans la vie. Son urgence est de traduire le monde dans son propre langage fait d’harmonie pour libérer toute la puissance émotionnelle dans un chant qui l’engage totalement. Ainsi, transportée par sa quête incessante de beauté, elle redonne du sens au monde pour y trouver sa place.
Elle s’est fait connaître dans des festivals (tremplin des Francofolies, Avignon off) : « Merci de nous avoir transporté dans un univers de générosité et de liberté où l’on aperçoit ce que la vie pourrait être si l’on suivait votre élan vers l’infiniment humain… Bravo ! » Roger-Daniel BENSKI.
Pour des raisons de santé, elle a mis le cap vers le soleil de l'île de Saint-Martin dans les Caraïbes françaises où, parallèlement à la création musicale, elle transmet sa passion pour le chant dans une approche globale de la voix. Elle est l’auteur de plusieurs livres dont : « Le yoga de la voix » Ed. Le Courrier du Livre 2015.
UN PARCOURS ATYPIQUE
La musique traverse le temps sans prendre une ride. Je revis à travers elle le souvenir de tous ces moments passés qui restent vivants aujourd'hui et plus présents que jamais. A travers ces lignes, me reviennent à l'esprit ces épisodes de l'histoire qui est la mienne que je confie au lecteur imaginaire à qui je m'adresse et auprès duquel je m'excuse de m'attarder plus que de raison sur ce qui disparaitra avec moi, lorsque je rendrai mon dernier souffle. Ce n'est pas une autobiographie à laquelle je souhaitais me livrer mais je me rends bien compte en écrivant que cela y ressemble beaucoup. Mille fois pardon pour cela car je ne veux pas abuser de votre temps qui est si précieux. Je ne suis pas devenue une personne connue, une "célébrité" comme on dit et, je le regrette croyez-le, donc artistiquement je n'existe pas et n'intéresse a priori personne. Cependant, je me vis de l'intérieur comme une artiste au sens plein du terme et j'ai donc besoin d'aller jusqu'au bout de cette démarche pour continuer ma route aussi insignifiante puisse-elle paraître.
Ma pseudo vie artistique a commencé au lycée où, non pas pour épater les copines, mais juste pour faire acte de présence parmi les élèves. Je chantais mes chansons à la guitare avec la certitude d'être seule au monde, assise par terre dans un coin de préférence à l'abri des regards dans la cour de récréation. J'étais pensionnaire et vivais ma scolarité comme en captivité avec les promenades du jeudi après-midi sur les routes qui traversaient quelques prairies clairsemées entre des pâtés de maisons sans intérêt. Je rêvais d'évasion au cours de ces heures de liberté encadrée en rang par deux. La chanson : "Je rêvais" composée récemment parle de cette période de ma vie. Je préférais la solitude à la moindre compagnie. Je n'avais rien à dire de plus que l'envie de me taire n'était pas toujours la plus forte et que parfois je chantais du bout des lèvres pour ne pas déranger et ne pas risquer d'être entendue. Je n'avais pas de meilleure amie et je n'arrivais même pas à en avoir envie, à regretter de n'avoir aucune oreille à qui livrer mes secrets.
Jusqu'au jour où j'ai trouvé dans une petite pièce inhabitée de la maison familiale une vieille guitare désaccordée très joliment décorée sous la poussière. Je l'ai prise en main et l'ai examinée sur toutes les coutures. C'était la première fois que je voyais un instrument de musique. Elle avait toutes ses cordes, il me suffisait de les faire sonner pour découvrir mes premiers enchantements musicaux. Je devais avoir treize ou quatorze ans. Je passais mon temps à faire des dessins plus ou moins réussis et je peignais lorsque je ne lisais pas. J'aidais aussi ma mère dans les travaux agricoles. J'avais peu de temps libre. Mais, mon esprit était habité par les images que je créais lorsque mes mains travaillaient. Cette découverte fut ma perte car je compris à ce moment-là que le rêve était bien plus intéressant que la réalité. J'alternais ainsi mes voyages immobiles transposant les paysages que m'inspiraient les mots avec mes crayons de couleur, mes gouaches, mes pinceaux et enfin mes tubes de peinture à l'huile et mes couteaux à travers des tableaux que je regardais naïvement comme des chefs d'oeuvre! J'étais très exaltée et j'avais la certitude qu'un grand destin d'artiste m'attendait. De poète et de peintre mais j'ignorais qu'il y avait une expression encore plus puissante qui allait tout emporter sur son passage comme un torrent pour me faire rebondir entre les pierres du destin tout au long de ma vie.
Ma timidité maladive m'avait jusque-là marginalisée et comme par magie, j'existais enfin. Lorsque je chantais mes chansons, j'étais soudain regardée et écoutée, souvent avec surprise car on ne s'attendait pas à ça. Je n'avais pas le physique d'une jeune première comme me le répétait ma mère pour déclencher des passions, mais j'étais acceptée dans le clan comme un membre à part entière entièrement à part. J'ai exprimé cet épisode de ma vie dans la chanson composée récemment : "Décalage". Sans doute pour exprimer cette idée que mon passé reste coincé dans l'entrebaillement de la porte m'empêchant d'entrer ou de sortir en m'obligeant à rester sur le palier indéfiniment. Cela me fait penser à une chanson composée bien des années plus tard un soir de grande solitude alors que j'attendais un appel qui n'est pas venu : "Césame" dans laquelle j'exprimais à nouveau ma détresse de rester à la porte du monde. Dans ce registre, beaucoup d'autres chansons comme : " Grand-frère " sont venu sous mes doigts pour me sauver la vie.
J'étais en second au lycée d'Aubenas en Ardèche lorsque, avec la musique, je me suis réveillée en posant sur une autre élève mon premier regard qui fut mon aussi mon premier coup de coeur qui, bien sûr m'a meurtrie, comme bien des adolescents qui n'aiment pas dans le bon sens. La musique a été plus que jamais dans ce dérapage incontrôlé des sentiments que j'éprouvais la planche de salut qui m'a sauvée du pire. Toute ma vie, mes chansons m'ont accompagnée en confidentes, en amies fidèles pour me ramener au rivage lorsque je dérive à contre-courant. La chanson : "Aux Anges" exprime ce sentiment d'être toujours accompagnée par une présence invisible qui me comprend et me console. Ces chansons, étonnement sont récentes et pourtant elles me parlent de mon passé, de l'adolescente que j'étais et qui rêvais plus que jamais d'aventure.
Avec ma guitare en bandoulière, je partais me balader dans la nature en composant des ballades! Avec toujours dans mon sac un carnet et un stylo pour noter les bouts de phrases qui me passaient par la tête quand les accords arrivaient sous mes doigts. Comme je ne savais pas vraiment jouer, j'avais réglé les cordes pour qu'en les frappant toutes ensemble cela sonne bien et il me suffisait de faire des "barrés" avec l'index pour changer d'accord. C'était les prémices. Puis très vite, naturellement, mes doigts se sont posés différemment sur les cordes et cela a donné des harmonies différentes que j'ai facilement mémorisées et qui sont devenu " ma façon de jouer" avant que j'accorde enfin ma guitare comme tout le monde. Mais cela n'a pas été dérangeant car, de la même manière, mes doigts se sont placé sur les cordes pour donner des accords et des harmonies qui me portaient toujours et encore vers de nouvelles chansons sans savoir ce que je faisais. J'avais un sentiment de totale liberté et mes compositions étaient très joyeuses comme mes toutes premières chansons que je joue et chante toujours aujourd'hui: " Le Pont " et " L'Enfant Roi ".
Ce qui comptait pour moi, c'était d'être prise au charme de cette musique magique qui m'arrivait de je ne savais où et ma voix suivait pour mettre mes mots en mélodie. Toutes ces sensations me bouleversaient et me rendaient heureuse. Cela changeait ma vie qui devenait passionnément animée d'un feu intérieur. Une chanson exprime bien cela : " Je Fais un Voeu ": puisse ce feu de la passion ne jamais s'éteindre! Je ressentais un plaisir immense à jouer et à chanter mes chansons toute seule d'abord, puis, quand j'ai osé lever la tête et regarder devant moi, pour ces visages ébahis qui entraient dans mon univers pour le partager. Il ne s'agissait plus de moi uniquement mais de ce qui passait par moi pour aller vers les autres et cela me dépassait complètement.
Sans ma guitare et mes chansons, j'étais à nouveau une adolescente triste. Une grande tristesse m'habitait le reste du temps. Je n'arrivais pas à retrouver cette légèreté, cette joie de vivre, ce sourire sur mes lèvres sans ma guitare. C'est ainsi que j'ai passé, en marche forcée, mes trois dernières années au lycée et que le bac en poche, j'ai pris le train pour Paris. J'avais étonné mon professeur de philosophie par mes résultats au cours de l'année, résultats qui furent confirmés par une note très remarquée au niveau de l'académie de Grenoble dont dépendait le Lycée d'Aubenas. Il plaida ma cause et je fus admise à Paris à la Fac Assas pour préparer le concours d'entrée à Sciences-politiques pour devenir une brillante journaliste. Enfin, c'est ce que je croyais.
Passer sans transition d'un internat dans un lycée de province à la vie d'étudiante dans l'une des plus prestigieuse université parisienne se fit très naturellement. Tout me paraissait normal, car enfin j'accueillais Paris comme une ville à ma dimension pour que je puisse pleinement m'exprimer. J'avais déjà des idées sur tout et comment changer le monde qui était déjà au plus mal. Toujours tristement, mais avec une assurance déconcertante, j'avançais mes pions sur cet échiquier que je savais truqué mais dont j'acceptais les règles pensant m'en arranger. Mais, il y avait tant de colère et de rébellion inavouée en moi qui ne demandaient qu'à mettre la pagaille dans cette vie bien rangée que très vite j'ai basculé dans un désordre absolu ou finalement j'ai déserté la Fac pour passer au lit les derniers mois de cours. J'avais réussi à obtenir quelques U.V. suffisamment pour lâcher le droit et bifurquer vers les Lettres Modernes à la Sorbonne avec l'espoir que des U.V. me ramèneraient vers le journalisme.
En fait, je ne savais pas exactement ce que je voulais faire et je continuais à vivre ma vie en chansons. Le Club des Poètes que je regardais à la télévision se trouvait dans le coin des Invalides où j'aimais me promener. J'avais repérer l'adresse et un soir, je franchis la porte pour auditionner avec ma guitare. C'était la première fois que je chantais mes chansons devant un vrai public qui m'a bien accueillie. Jean-Pierre ROSNAY en compagnie de la soeur de Georges MOUSTAKI qui me proposait un rendez-vous avec la maison d'édition et de production musicale : PAILLE MUSIQUE. Je n'y suis pas allée et je n'ai plus remis les pieds au Club des Poètes totalement paniquée par l'éventualité d'un succès possible. Les opportunités sont rares et il faut les saisir au vol, mais je n'avais compris cela tout en sentant que j'avais laissé passé ma chance à ce moment-là.
Je ne me suis pas totalement refermée sur moi-même tout de suite, je suis allée chanter mes chansons dans les couloirs du métro et j'ai rencontré un écrivain qui vendait son livre à côté de moi. "L'homme inversé", c'était le titre du livre qui s'avérait être aussi celui d'un poème beaucoup plus connu écrit par Jean-Pierre ROSNAY. La loi de résonance, dont j'ignorais tout à l'époque, mettait en perspective mon incapacité à m'ouvrir au monde. Cet écrivain m'a reçu chez lui et j'ai découvert que le génie pouvait aussi isoler dans le désordre intérieur et la misère sociale. Tout était dit dans son livre, tout ce que l'humanité allait vivre, le désastre annoncé si nous ne changions rien et nous étions encore à ce moment-là dans les années 1973.
Cette rencontre fut fulgurante et inoubliable. Je fuyais donc les couloirs du métro pour éviter une récidive. Je garde la mémoire d'une invitation dans une émission de radio animée par Michel DRUCKER Bien entendu, je n'y ait pas cru. J'ai fait une très courte apparition au Petit Conservatoire de Mireille qui n'a pas aimé et j'ai pris cette invitation à ne pas se revoir comme une condamnation sans appel.
Tout en allant de temps en temps en cours à la Sorbonne, j'ai commencé à faire des petits boulots pour survivre en payant le loyer d'un petit studio et manger de temps en temps. J'ai d'abord été prise comme correctrice dans une petite maison d'édition de dictionnaires mais comme je ne savais pas taper à la machine, on ne m'a pas gardé. J'ai, ensuite, vendu des encarts publicitaires dans des magazines très spécialisés et peu médiatisés. Puis, des diamants quelques jours par semaine avec une formation très intéressante mais peu concluante. Enfin, pendant plusieurs mois, des assurances vie en faisant du porte-à-porte dans les cités dortoir de la grande banlieue parisienne. Mais cela n'a pas duré, ma mère qui avait le bras long m'a attrapée par le collet et m'a envoyée user mes fonds de culotte sur les bancs de la Banque où toute sa famille avait fait carrière. Je me suis dons intéressée à la question de plus près et finalement j'aurai pu faire de même, mais ce n'était pas mon destin.
J'avais suivi les cours d'Henri SPADE à la Sorbonne dans un cours magistral qui s'intitulait Structure et Communication de Masse. Il était producteur de film et de séries télé. Je lui avais laissé mes coordonnées au cas où une possibilité se dégagerait pour moi. Il m'appela et, la semaine suivante, j'entrai à la télévision par la petite porte. Cette fois, j'avais accepté de me rendre au service du personnel. Nous étions en 1974 et c'était la fin de l'ORTF qui avait été remplacée par sept nouvelles sociétés dont la S. F. P. (Société Française de Production audiovisuelle). Le personnel de l'ex ORTF était réintégré dans ces nouvelles société. Mon travail consisté en remplir des fiches avec les nouveaux codes de l'ensemble du personnel. Ce qui me permit de découvrir toutes les catégories professionnelles qui travaillaient ensemble à l'élaboration d'un programme. J'allais découvrir la magie des studios où s'enregistraient les grands shows du samedi soir avec les producteurs Gilbert et Marity CARPENTIER. Le réalisateur révolutionnaire Jean-Christophe AVERTY.
Puis, je suis devenue assistante de production sur des émissions passionnantes avec Jean-José MARCHAND, le directeur de production d'une série de documentaires intitulée : " Les Archives du XXème siècle" avec les interviews des plus grands écrivains contemporains. Puis dans l'émission dominicale à destination des juifs animée par le rabbin Josy EISENBERG " La Source de Vie" pendant 55 ans. Et tant d'autres rencontres inoubliables. J'ai adoré ma vie dans ce grand laboratoire de la création à tous les niveaux. Je suis là aussi tellement heureuse de pouvoir leur rendre hommage à travers ces lignes.
Surtout pour une raison que mes supérieurs étaient loin d'imaginer; au 1er étage se trouvaient les studios mais aussi les salles de répétition de danse avec toujours un piano. Je regardais le planning pour y aller quand elles étaient libres. Je n'avais jamais joué de piano avant mais, comme pour la guitare, mes doigts se sont posés sur les touches et se sont mis à jouer instinctivement et à l'oreille de la musique. Mes premiers instrumentaux arrivèrent ainsi à moi entre midi et deux heures la plupart du temps car je préférai jouer plutôt que manger. Je posais un petit magnéto cassette sur le piano et j'enregistrais ce que je jouais.
C'est ainsi que j'ai envoyé une cassette à Europe 1 avec la composition d'une chanson publicitaire en intégrant le slogan " Anisette Ricard, meilleure amie de l'eau! ". Ma chanson a été sélectionnée par le comité pour participer à ce grand concours organisé sur Europe 1. Les auditeurs devaient voter pour leur chanson préférée. C'est ma chanson qu'ils choisirent à une grande majorité. Habillée dans mon petit costume trois pièces en lin blanc cassé et mes chaussures tressées assorties, je faisais belle figure devant l'équipe de professionnels chargée de réaliser l'enregistrement du morceau. Je fis la connaissance de Jean MUSY pour les arrangements et de Joëlle du groupe Il Etait Une Fois qui était en haut des hit parades à ce moment-là!Je ne me rendais pas vraiment compte de la chance incroyable qui m'était donnée. Ma chanson éditée par régie publicitaire d'Europe 1, je me voyais déjà composer des musique de film. Je joue toujours aujourd'hui les morceaux instrumentaux composés dans les salles de répétition de la télé: " La Source " et " Nostalgia " qui composent l'album Sonates du Nouvel Age publié sur les plateformes de téléchargement en 2024.
En tant que lauréate du concours Ricard, je rencontre Dominique DUBOIS, qui est directeur Artistique dans la Maison de Disque POLYDOR. Il me présente à Dominique PANKRATOFF dit "Panpan" qui m'aide à monter mon Home Studio. Il est actuellement président de l'UNAC (Union nationale des auteurs et compositeurs) et secrétaire général adjoint de la SACEM (Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique). Il écrira par la suite la chanson : " Les Bêtises" interprétée par Sabine PATUREL en 1986. Dominique veut créer son propre label avec Jean-Michel RIVAT , il me propose de me joindre à eux en tant que compositrice et parolière. Je suis sur le point d'accepter mais je refuse encore. Je le regrette avec amertume après devant l'immense succès de la chanson : " Voyage, voyage" a été écrite par Jean-Michel RIVAT et Dominique DUBOIS et produite uniquement par Jean-Michel RIVAT.
La même année, je perds mon job à la télé et mon amie du moment me quitte. Je lui laisse l'appartement et part me ressourcer dans l'Ardèche profonde dans un monastère au Centre du Taillé à Vesseaux en Ardèche dirigé à ce moment-là par Maître Taïkan JYOJI qui m'enseigne l'art du silence et de l'immobilité dans la tradition bouddhiste du zen Rinzaï avec l'utilisation de Köans qui sont des poèmes dont l'absurdité apparente révèle un sens en profondeur. Maître JYOJI dirige aujourd'hui le Centre de la Falaise Verte où se trouve un temple bouddhiste dans la tradition Zen Rinzaï. Je suis heureuse de pouvoir lui rendre hommage à travers ces lignes. Pendant trois ans, je vis une retraite spirituelle qui me permet de digérer les joies comme les déceptions et de m'ouvrir à un nouvel élan qui s'éveille en moi vers la spiritualité. Je découvre les bienfaits et les vertus du jeûne pour puiser dans ses ressources intérieures qui sont incroyablement transformatrices.
Puis, le vent tourne, François Mitterrand est élu Président de la République Française. Le personnel licencié en 1979 est réintégré en 1981! Je reviens à Paris où je retrouve mon job à la télé, quelques rêves en moins. Je retrouve les pianos des salles de répétition et je recommence à composer. Pour me perfectionner vocalement, je prends des cours avec Pierre MALAR découvert par Edith PIAF un soir de Noël 1944 et qui fait ses débuts au Théâtre de l'Etoile à Paris pour faire une carrière internationale. En 1968, il ouvre une école de chant à Paris et compte parmi ses artistes Mylène Farmer, Joëlle du Groupe Il Etait Une Fois. Toujours et encore la loi de résonance est au rendez-vous. Ensuite, je prendrais des cours qui eux aussi seront inoubliables avec Armande ALTAI.
En 1984, je quitte ma chambre de bonne sous les toits avec vue sur le parc des Buttes-Chaumont pour un deux pièces place des fêtes la bien nommée où j'ai enfin la place de mettre un piano dans mon salon. Je compose à domicile mais garde mes chansons pour moi tout en m'essayant à la radio qui est dans sa poussée de liberté. Avec Dominique MACE, jeune poétesse et comédienne, nous nous appelons : " Les Marie - Marie" et nous animions en duo une émission sur Radio Arc-en-ciel future FG : " le Droit à la 1ère fois" où nous recevons des auteurs-compositeurs-interprètes qui viennent d'enregistrer leur premier disque. D'abord enregistrée en studio, puis ensuite retransmis en direct depuis un club de la rue des Lombards : " Le Mécène" aujourd'hui disparu. Entre autres artistes devenus incontournables, des souvenir inoubliable de Mylène FARMER à ses débuts qui venait d'enregistrer son 1er single: " Maman a tort " à Allain LEPREST, immense poète et chanteur qui nous a quitté bien trop tôt en 2011 et qui avait trouvé une famille de coeur auprès de Jean FERRAT et son épouse à Antraigues dans la montagne ardéchoise à quelques kilomètres à vol d'oiseau du Centre du Taillé à Vesseaux. Toujours la loi de résonance.
Il semblerait que le destin n'ait pas dit son dernier mot! Une connaissance très branchée théâtre m'écoute et me propose d'aller à la rencontre d'un public de connaisseurs pour me tester. Il me donne une adresse : Confluences Passage de la Thuille dans le 18ème arrondissement. Ce lieu artistique où se produisent des chanteurs, musiciens, auteurs-compositeurs-interprètes est dirigé par Jean DIARD, qui deviendra plus tard un ami. Nous sommes en 1986, ce soir-là, la poétesse et chanteuse Eve GRILIQUEZ fait des auditions d'auteurs-compositeurs-interprètes. Je chante mes nouvelles chansons en m'accompagnant au piano et elle m'invite dans son émission " Repérages" diffusée sur France Culture. Je n'y vais pas. Mais cela m'encourage à poursuivre sur ma lancée et très vite, tout s'enchaîne de scènes ouvertes en concerts et en participation à des festivals jusqu'au Festival Méditerama à Montpellier présidée par Danièle MITTERRAND et où je rencontre Rachid BAHRI qui me propose de me produire. J'accepte cette fois, mais sans résultat. Je "tourne" en solo, ou en groupe en formation duo, trio et parfois en quintette avec moi au piano accompagnée par quatre musiciens (clavier, basse, batterie, guitare). J'expérimente ainsi différentes scènes intimistes ou beaucoup plus grandes dans le circuit des auteurs-compositeurs-interprètes à Paris et ailleurs selon les propositions. Parallèlement, je continue à travailler à la télévision.
Nous sommes en 1989 et, encore une fois, la chance sonne à ma porte. Parmi des centaines d'artistes, ma cassette est sélectionnée pour enregistrer un LP 5 titres en studio avec un groupe de musiciens de mon choix pour nous produire au festival des Francofolies sur la scène du Podium en tant que lauréate du concours AGFA SONG. Mais, là encore, beaucoup d'espoir sans suite. Cette fois, je quitte mon job à la télé pour me donner les moyens de me consacrer totalement à la musique. En piano solo ou en formation, je gagne ma vie désormais en me produisant en concert sur les petites et moyennes scènes parisiennes et circuit cabarets, café-théâtre, bistrots-concerts, etc. C'est ainsi que je me fais repérer par la fille de William SHELLER, Johanna qui a monté une maison de production familiale : " Marine Handler Edition". Je propose un concept de spectacle joué et chanté seule sur scène : " Coeur de Paris" dont ils produisent la bande son et ils me font tourner dans le circuit du Théâtre musical pendant deux ans entre 1992 et 1994.
Je passe le Nouvel An 1993 au cours d'un voyage extraordinaire aux Philippines à Baguio où, en compagnie de mon frère, je vis une expérience incroyable de chirurgie psychique par le guérisseur "aux mains nues" William NONOG. Je reviens à Paris et publie dans la revue : " Le Monde de l'Inconnu" un témoignage de cette expérience aux confins du monde et à la limite du surnaturel.
A partir de là, ma vie prend encore un tournant très important. Je donne mes premiers cours de chant et commence à élaborer ma méthode d'harmonisation par la voix. Parallèlement, en début d'année 1994, je prends refuge au centre Kagyu Dzong, la pagode du Bois de Vincennes à Paris dans la lignée Kaguypa auprès du Vénérable Lama GYOURME, maître-chant auprès de Kalou RIMPOCHE, concertiste tibétain accompagné par le musicien Jean-Philippe RYKIEL
Enfin, mon spectacle musical : "Coeur de Paris" est produit et édité par Marine Handler (William Sheller) entre 1992 et1994. La maison de disque Viva Production ne produira pas le disque car c'est un spectacle musical.
Puis, une nouvelle expérience inoubliable m'attend, entre orient et occident avec un tour de chant exceptionnel en 1995: « Un piano dans le désert » où je joue mes chansons pop en étant accompagnée par le luthiste virtuose Samir TAHAR et de ses musiciens du désert.
En 1993, la transmission de ma passion pour la voix et le chant s'est présentée à moi par le plus grand des hasards. Après un concert, une personne du public vient vers moi et me demande de lui donner des cours de chant. Je n'y avais pas pensé jusque-là et sur le moment je suis prise de court. Je lui dis que ce sera une première pour moi mais que je suis prête à tenter l'expérience avec elle si elle accepte. Elle est d'accord et
un savant mélange de toutes ces expériences allait s'opérer pour me guider progressivement vers l'élaboration d'une méthode inédite d'harmonisation énergétique par la voix.
A partir de l'expression des émotions par les sons réflexes interjectifs : HoU pour la tristesse! HO pour la colère! HI! pour le plaisir, Hé?! pour le questionnement, HA! pour la joie qui ont donné naissance aux voyelles sacrées YoU, YO, YI, Yé, YA. Par le bouche à oreilles de nouveaux élèves frappent à ma porte, je les accueille. Ils m'offrent un véritable laboratoire humain pour élaborer ma méthode que je présenterai bien des années plus tard en 2015 dans un livre : " Le yoga de la voix" publié aux éditions le Courrier du Livre.
Un an plus tard, je rencontre Linda KEEL par l'intermédiaire d'une musicienne qui m'accompagnait en concert et qui accompagnait aussi Linda KEEL. Merci Tina! Linda avait un studio d'enregistrement où elle répétait avec ses musiciens et où elle conseillait des artistes. Elle me proposa de donner mes cours dans son studio et elle complétait ma partie par une séance coaching et d'enregistrement de l'élève. Notre cours a pris forme à ce moment et n'a jamais changé. Nous nous faisons des amis pour la vie à travers ces échanges. Merci Yasmina! Merci Dom, Laura, Anne-Marie, Christian, Pierre, Emmanuelle et tant d'autres!
Ensuite, je vis un temps de pause car ma santé m'y oblige. Changement de lieu de vie. Départ vers le soleil et la mer des Caraïbes à Saint-Martin pendant l'hiver pour éviter les grands froids. Avec Linda, l'île nous ouvre son coeur par un accueil chaleureux et tout de suite des élèves à l'Ecole de Musique Pianissimo dirigée par Edouardo Filho. On y rencontre des amis pour la vie à travers la transmission du chant. Merci Dominique ! Merci Sylvie! Merci à vous toutes et tous qui pendant bientôt trente ans sont restées fidèles en amitié.
Nous rentrons à Paris pour les beaux jours, on donne nos cours pour nos élèves parisiens qui restent fidèles au rendez-vous et je refais des concerts dans différents lieux à Paris. Deux grands souvenirs, Linda produit l'enregistrement d'un concert en live piano-voix qui donnera l'album "Allez Où Y A" en 1999 et l'année suivante pour entrer dans le troisième millénaire en 2000 l'enregistrement d'un concert live en piano-voix qui donnera l'album " Ave Paria".
En 2003, ma santé ne résiste pas à Paris même pendant l'été. Une maison de village nous attend à Fontvieille en Provence. Dans la cave, Linda fait un studio où on donne des cours de chant. A nouveau, nous nous faisons des amis pour la vie! Merci Graziella! Merci Elisabeth et Michel!
A nouveau une très belle expérience sur scène à Avignon Off en 2006 avec mon tour de chant intitulé : « Les Galets d’or », je chante mes chansons avec bonheur et vis un beau partage avec le public: « Merci de nous avoir transporté dans un univers de générosité et de liberté où l’on aperçoit de que la vie pourrait être si l’on suivait votre élan vers l’infiniment humain… Bravo ! » Roger-Daniel BENSKY.
Longue période de pause sur le plan de la scène mais la création et la transmission sont au rendez-vous et nourrissent pleinement mon coeur et mon âme.
A partir de 2023, je découvre que je peux publier mes chansons sur Internet en créant ma propre chaine YouTube et dans ce même élan, ma production musicale est mise en ligne sur Internet par Distrokid. Déjà, quatre albums en ligne et en écoute sur toutes les plateformes de téléchargement : Spotify, Deezer, Amazon.Music, Apple Music, Itunes Music, etc .
- « Avis de rêve »
- « Allez Où Y A » (enregistrement concert live piano voix)
- « Ave Paria » (enregistrement concert live piano-voix),
- « Sonates du Nouvel Age » (musique instrumentale piano).
Lisez cet article dans la presse présentant mon portrait et mon parcours
Découvrez les vidéos et lyrics vidéos de mes chansons
https://www.youtube.com/@catherinemangano6214
www.youtube.com/@ManganoCatherineVEVO
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